Amir était pour moi une interrogation. Sur une chanson heurtée improbable mais parfaitement accessible à son registre vocal, il a joué de son physique et de sa voix pour midinettes qui ne m’ont en aucun cas convaincu, mais le public, si ! Jenny Line ( ?) m’a d’emblée déchiré les tympans : j’ai fui vers le four de ma grand-mère voir où en était ma tarte aux poireaux. Vu que vocalement, il n’y a avait rien à redire malgré une porte fermée, j’ai quand même jeté un coup d’œil sur son jeu de scène. Etique. 27.843éme version de « Ne me quitte pas », celle de Manon ne valait que par les décibels. Très juste mais collant tellement à l’ennuyeux original que je m’en suis retourné à mon four pour me servir. Il aura fallu retenir les deux moins insignifiants sur les trois. A tout prendre, j’aurais préféré Jenny Line. Rien à dire sur le « show » qui a suivi. A oublier.
Au risque de me répéter, quand arrivent les talents de Pagny, on change de registre. Une semaine après « L’Anamour », Juliette a éclairé « Comme un boomerang » de son talent vocal, de sa capacité d’incarnation et de sa passion. Il est toujours difficile –et risqué – de se chanter un tube contemporain. En se lançant sur un sauvage « Alors on danse ? », Bruno Moreno a démontré tout son talent scénique. Bravo jeune homme ! Last but not lesat, Stacey King, sur une lente chanson française que je connaissais pas, a étalé, empreinte d’émotion, tout son registre vocal avec une efficacité exceptionnelle, surtout dans les aigus portés par sa puissance. Le « Face à la Mer » final mené par Pagny a été dominé par Bruno Moreno et Juliette, à la voix sûre, puissante et juste. Pagny a eu du mal à trancher.
Caroline Savoie a la voix juste, mais chanter un air qui inspire un ennui extrême ne sert pas forcément, sauf à montrer que l’on a un talent hors du commun. Perso, je donne mille québécoises comme elle pour une seule qui décoiffe vraiment et inspire du sentiment. Bien que je sois capable de trouver au moins deux cents gitans qui chantent aussi bien que lui, je ne peux pas dire du mal de Kendji. Ce garçon rayonnant a eu les « cojones » de monter à Paris défendre son bout de gras en chantant sa promo d’un air convaincant (qui aura reconnu « Ma philosophie », d’Amel Bent ?)… Sujet musical toujours non identifié, Spleen a transformé Björk en Armstrong. Doté d’incroyables moyens vocaux, il a éclaboussé la fin du show de toute sa classe et de son sens de la dérision. Cet homme, minablement éliminé par Mika, défend l’Art, défendons-le !
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