Julie Gonzalez a pris bien des risques en lançant la soirée
avec « On the radio ». Elle bien tenté d’allumer le feu, mais sa
reprise , quoique très bien chantée, manquait singulièrement de graves et de
rauque. Sans doute par solidarité féminine, ces dames ont buzzé. Mais la
candidate n’ira pas loin avec Jennifer…
Alvy Zamé a entonné, accompagné de sa pauvre guitare, une
mélopée africaine qui a fait se trémousser Mika. A la limite du supportable
dans l’injustesse, la complainte s’est révélée totalement anesthésique.
Unanimité incompréhensible des quatre coaches devant tant d’incurie. A signé
chez Zazie, mais ne devrait pas gagner la compétition sans boire beaucoup de Fruité.
C’est plus musclé. Est parti pleurnicher chez Zazie.
Jérémy Charvet a massacré « La lettre » de Ronan
Luce en s’accompagnant d’une guitare de bastringue. Ses braillements nasillards
ont fait se retourner Mika.
Lou Lou White, plus agréable à voir qu’à entendre, a hurlé
un tube de Britney Spears sans susciter la moindre émotion, avant une fatale fausse
note finale. Out.
Naguère starlette fugace de « The Voice Kids »,
Victoria Adamo a étalé sur un énorme potentiel qui a mis en valeur son vaste
registre et sa voix légèrement cassée. Du haut de ses seize ans, elle peut voir
venir. A suivre, de près, si Jennifer ne l’étouffe pas.
Assez impériale sur « Listen » de Beyoncé, Léah
s’est employée avec volonté en recourant à des moyens vocaux qui ne sont plus à
démontrer. Devra changer de tailleur, parce que le look lampadaire… A signé
chez Pagny, qui devrait savoir lui insuffler le supplément d’âme qui lui aura
manqué ce soir.
William, doté d’un timbre magnifique, a chanté en vain un
beau « Wish you were here » qui manquait un peu de puissance et de
charisme. Out, mais c’est dommage.
Il y a des moments où je me demande pourquoi je ne me
présente pas aux auditions de The Voice. Le « La nuit je mens » de Guilhem,
était certes émouvant et plein de bonnes intentions mais sans grand relief.
Avec un accent gênant, le jeune homme a rajouté au texte des liaisons étranges,
dont un surprenant « Un autre a chercher rateplaire ». Malgré cette
dimension comique, je n’aurais pas buzzé. On verra ce qu’il devient avec Zazie.
Dalia est venue d’Algérie nous vriller les tympans. Parée
d’un balai-éponge rouge sur la tête, elle a hurlé avec un enthousiasme sanguin un
tube de Rihanna. Ses arguments tonitruants n’ont convaincu que Mika.
La richesse de Nög, 39 ans, a illuminé la soirée. Son
élégante interprétation de « Somewhere only we know » a permis d'apprécier son vaste registre, une certaine puissance et une retenue distinguée.
Cet homme est habité par la musique. Souhaitons que son coach Mika sache le
mettre en valeur. De loin le meilleur moment de la soirée, à redécouvrir en cliquant ici.
Clémence, ancienne starlette, s’est lancée sur « Les passantes »
de façon juste mais maniérée. Out.
Il aura fallu attendre jusqu’au bout pour en prendre plein
les oreilles avec la rayonnante prestation de Ketlyn. Cette mamie de 56 ans,
pas gâtée par la vie, a démontré une grande puissance vocale servie par un
coffre phénoménal sur un vieux tube d’Abba. Malgré un anglais à peine
phonétique, elle a assuré de bout en bout, ponctuant la mélodie d’aigus de bel
canto. Un régal pour Pagny, qui pourtant ne voulait pas de voix
« opératiques ». Il s’est
déjugé pour son plus grand bonheur, et pour le nôtre par la même occasion.
Tout au long de la soirée, Jennifer a été en proie à la
difficulté de « capter autant d’informations » véhiculées par la voix
des candidats. Un abonnement à Gulli pourrait être considéré comme une bonne
action. A vot' bon coeur m'sieurs dames…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire