Les qualifications pour la demi-finale se sont déroulées sur un choix de chansons établi par les téléspectateurs d’après une présélection proposée par les artistes et leurs coaches, ce qui explique une nette baisse d’intensité par rapport à la semaine dernière. Les qualifiés participeront en outre à la Tournée The Voice à travers la France.
Sur le « Blues du businessman », Awa s’est montrée trop courte et pas
assez à l’aise, surtout lorsque l’on se souvient de la prestation de Maximilien Philippe l’an dernier. En un
mot, un choix de chanson qui l’aura sacrifiée. Dommage, on l’aimait bien…
Redoutable défi pour Camille
Lellouche sur « You know I’m no good » de la divine Amy. Retenue
et personnalité pour la présence, puissance et justesse pour la voix, du grand Camille. Mika a loué son « intelligence émotionnelle » : comprenne
qui pourra. Sauvée par Pagny.
« Si j’étais un
homme » est une merveille de la chanson. Il faut de sacrés arguments pour l’aborder.
Or sans l’être encore vraiment, Anne
Sila est une grande pro. D’emblée, elle nous a embarqués dans le bateau vert et blanc pour une envoûtante
traversée locale. On ne sait si l’émotion l’emportait sur la maîtrise vocale.
Qualifiée haut la main par les téléspectateurs.
Pour le plaisir, revoir la prestation d’Anne-Sila en cliquant sur l'image ci-dessous.
Dans l’équipe de Jennifer,
nous voilà enfin débarrassés d’Alvy
après avoir encore souffert. L’entendre chanter (encore un peu) faux ce tube
douloureux de Christophe Maé relevait de la double peine. Même si c’était une
prestation plutôt sympathique, elle n’éveillait guère d’intérêt.
Sur « S’il suffisait qu’on s’aime », Battista a chanté (un peu) plus juste
que la semaine dernière. Mais sur cette mélodie très « scolaire »,
l’ensemble était pâle, insuffisant et sans relief. La grande Céline était bien
loin. Sauvée par la buse de Bocognano, évidemment.
Sur le sombre « Rodéo » de Zazie, Côme a livré de
loin sa meilleure prestation depuis le début de la compétition. Très juste,
sans éclats de voix superflus, Côme a accompli des progrès méritoires qui lui donnent l’accès à la demi-finale
grâce au vote du public.
Peu de surprises avec l’équipe de Mika. Si ce n’est, une fois de plus, la surprenante performance David, cette fois sur « Close to
me » des Cure. Non seulement excellent chanteur, il s’est montré charmeur
et danseur convaincant, d’une grande aisance, avec une élégance exempte de
toute ostentation. David a surmonté
avec brio le handicap de sa jeunesse. Sauvé par Mika.
Pas grand-chose à dire à propos d’Hiba, qui a réussi à imposer son style vocalement irréprochable sur
le mythique « Amoureuse » de Véronique Sanson. Mais le risque, c’est
que cette perfection technique ne laisse transparaître que trop peu d’émotion.
Choisie par le public.
Yann’Sine a fait
ses adieux sur une chanson « Impossible » qui n’était vraiment pas
faite pour lui. Trop d’aigus forcés sur un air qui demande plus de maturité :
il a déçu ce soir. Mais sa fraicheur, son imagination et son culot resteront
une délicieuse découverte qui justifie l’existence de The Voice… Au revoir, le « Peter Pan » marocain, comme
l’a salué Mika.
Le plus mauvais moment de la soirée arrivait avec l’équipe
de Zazie. Guilhem a été ectoplasmique sur « Clocks » de Coldplay.
Je comprendrais qu’il vende des posters aux jeunes filles. Des disques, moins.
Une fois de plus indigne de ce niveau, tout comme son compère Lilian, le fameux garçon laitier,
ennuyeux comme le brouillard sur la forêt des Vosges. Il a exécuté le captivant
« Angel » de Robbie Williams totalement à contre-sens, tel un
chanteur d’art lyrique là où il fallait être rock n’roll. Décidément navrant.
Sélectionné par le public.
Yoann, retenant
très souvent sa grosse voix, a livré une « Corrida » parfaite, non
seulement par sa justesse de ton mais aussi l’intelligence des attitudes. Il a
encore donné de la profondeur à ce texte tant de fois entendu. Un grand artiste
que l’on reverra sans doute sur les scènes pour notre plus grande joie, mais
pas dans l’immédiat, puisqu’il a été éliminé par Zazie au profit de Guilhem.
Surdité ou démagogie ? Mademoiselle Truchis de Varenne a commis l’une des
plus grandes injustices de l’histoire de The Voice.
Pour résumer, l’écrémage des effectifs depuis deux semaines
a bien affadi la compétition, avec des choix très conformistes mâtinés d’une
connotation communautariste (Hiba, Battista). De quoi couper l’envie de
regarder la demi-finale et la finale, si ce n’est pour le plaisir de réentendre
David et Anne Sila.
La soirée a donné lieu à un concours d’élégance assez
contrasté. Entre l’élégance classique de la tenue noire d’Anne Sila et l’extravagant déguisement de Battista, l’éventail était large si l’on y rajoute la veste de Mika, tenant à la fois du tissu
camarguais, du Far West et de la tenture orientale. Quant à Jennifer, à laquelle on n’aura pour une
fois rien à reprocher, sa robe montre qu’elle est déjà en partance pour la
plage…
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