samedi 25 janvier 2014

Du moins bon au meilleur

Troisième volet contrasté pour The Voice 3, du moins bon au meilleur. Jennifer s’est illustrée en faisant ses courses au rayon des nouilles : Florence, que ma mère a qualifiée de « Tartignolle », la « Petite Shadé » (rien que ça !) qui chantait faux, et un garçon inutile ânonnant « Ne me quitte pas », alors qu’on n’avait qu’une envie : qu’il nous quitte ! Une Élodie a tenté à l’ouverture de remplacer les Scorpions à elle toute seule, mais manquait singulièrement de piquant. Un prénommé Charlie a susurré « Que je t’aime » à la façon d’un boy scout chantant Yves Duteil. Je croyais pourtant que le programme s’appelait « The Voice »…

On passera sur des éliminés déjà oubliés, dont Douchka et sa voix de mezzo à laquelle on  peut préférer les mezzés. Mélissa, déjà très pro, a chanté du Beyoncé avec un bon groove, mais sa voix acide a tendance à irriter les tympans. De toute cette joyeuse bande, on a surtout envie de revoir Quentin, un talent protéiforme habité par la musique, qui a totalement revisité « Wonderful life » a capella et au violoncelle, ainsi que Stacey King, interprète d’un rauque et sulfureux « Skyfall », qui sera à bonne école chez Pagny.

Enfin, deux stars ont illuminé le plateau. Outre d’être belle comme un soleil, la star libanaise Aline Lahoud a de l’or dans la voix et distille des pierres précieuses note après note. On a hâte de l’entendre dans un autre registre. Enfin, l’ouragan Fabienne Della-Monica, la gabonaise de Haute-Loire, a tout soufflé sur le plateau en magnifiant les vocalises de Pink Floyd. Son magnifique rire de gamine peut résonner dans nos belles montagnes et sa voix surpuissante bercer nos rêves les plus sauvages…

samedi 18 janvier 2014

Moins d'enthousiasme ?

Deuxième session beaucoup moins emballante que la semaine dernière pour The Voice 3.

La blonde filasse Sarah Jad a débuté sur une voix de gorge le somptueux « Etienne » de Guesh Patti avant de se (ré)chauffer un peu. Résultat quelconque et pas convaincant pour un sou. Le jeune Kenji, aux yeux baignés de soleil a livré quelques notes directement venues des Saintes-Maries. Il lui faudra se forcer un peu s’il ne veut pas se contenter de livrer de la paella et de la gardianne.

Une petite québécoise a fourni une interprétation très pro et très juste de « Ain’t no sunshine » sans (susciter) la moindre émotion, de même que le dénommé Amir a chanté un « Candle in th Wind » d’une pâleur de lavabo avec la puissance vocale d’Etienne Daho. Son choix de chanson démago a payé.

A l’inverse, la puissante Juliette Moraine a failli payer son choix très cher (« Jalouse ») mais a été justement sauvée par Pagny, qui s’est offert également Santo Barracato, le frère de Frédéric François, interprète d’un « O sole mio » digne de San Remo.

Beaucoup plus affligeant, le rouquin Eliott est né avec un déficit hormonal patent qui a rendu encore plus triste une chanson à faire pleurer des cailloux. Il finira avec Jennifer. Légitime punition, même s’il aurait mieux valu qu’il fasse son service militaire. Dans la même veine approximative, le jeune Gwendal, affligé d’une épouvantable coiffure afro sortie des 60’s, a enduit de guimauve le survitaminé « I am what i am » de Gloria Gaynor avec une rare platitude. Il a chanté juste, mais sans voix. Autrement dit juste sans voix. 

Deux belles surprises en revanche avec Jérémy, excellent contre-ténor, et surtout la voix phénoménale du tout petit Maximilien, mélange de Joe Cocker et de Robbie Wiliams, à l’aise dans les graves comme dans des montées somptueuses et puissantes portée par une voix d’un rauque à faire pâlir un régiment de légionnaires en permission…




La suite samedi prochain !

samedi 11 janvier 2014

La saison 3, ça décoiffe !





Les années passent et le niveau monte. Et quelle audace dans les choix musicaux des jeunes talents, s’attaquant notamment à Prince ou Stromae ! Personne n’a démérité. Linda Lee Hawkins a sans doute été éliminée à cause d’un mauvais choix de chanson : elle aurait davantage brillé sur « Happy days », dommage. Pour le reste, une grande variété de savoir faire ou plutôt de savoir chanter. Côté moins bien, la nouvelle chouchoute, la très bêtasse Marima a revisité « Papa où t’es » sans apporter aucune valeur ajoutée et au prix de plusieurs fausses notes qui ont réveillé mon chien. Pour le moment, ce n’est qu’une hurleuse comme on en entend souvent.



La forte personnalité de la jeune Leïla a en revanche sensiblement bonifié « Caravane » tandis que la réunionnaise Emma a littéralement déchiré sur « Purple Rain ».  Plus torturée mais puissante, Manon a livré une version convaincante de « Formidable ». Pierre-Edel a interprété « The house of rising sun » avec à la fois métier et personnalité, tout comme Julie qui sur le redoutable « Underwater » de Mika, s’est tirée comme dans un rêve de cet air quasiment inchantable.
A noter aussi le très surprenant Igit, qui a surchauffé le public sur un « Fever » sorti tout droit de la braise avec une voix de vieux roublard qui aurait parcouru le monde. Enfin, révélation incroyable que Spleen, indicible de talent et de potentiel. Mika l’a comparé à un toro de combat, Pagny a dit de lui qu’il était « le Basquiat de la musique ». Ils sont l’un et l’autre dans le vrai. La compétition s’annonce rude…

Côté ambiance générale, plus divertissant que ce bon vieux Bertignac, le très charmant Mika a authentiquement fait le show, distillant de délicieuses fautes de français qui confortent son allure de faux ingénu torturé. Quant à Pagny, il a d’emblée mis un bain à ses petits camarades sur Bohemian Rhapsody. No comment…