samedi 10 mai 2014

Une finale pour rien...

Le show fut ouvert par une bombasse dont j’avais déjà vu le minois dans les illustrés que dévore ma nièce pendant les vacances d’été. Renseignements pris, il s’agit de Kylie Minogue. Mieux en photo qu’en disque…

Wesley a vraiment beaucoup travaillé. Mais sa voix, certes souple, reste un peu légère et son vibrato gênant. Sa présence scénique était en régression par rapport à ses précédentes prestations. Son choix de « Superstition » lui aura-t-il porté malheur ?

Incroyable pari que celui de Maximilien : se lancer sur « Comme d’habitude » après Claude François, Elvis et Sinatra !.Il l’a fait et bien fait. Son lent crescendo a fait éclater sa sincérité, son émotion et son engagement envers le public. Quel amour ! A star is born…

Amir. Plus les semaines passent, moins je peux supporter ce bellâtre mielleux. Avec son air de pas y toucher, il vendrait une assurance-vie à une octogénaire Alzheimer. Il a une fois de plus susurré une mélodie pour belles-mères en pamoison. Le bruit du vent dans mes volets me donne d’autres frissons que son semblant de filet de voix sirupeux.

Kendji a retrouvé son élément à la faveur d’un « popurri » (si si, ça s’appelle comme ça en espagnol) bien troussé. Il a tout bonnement été excellent dans le « Lo laï lolaï ». Mais à quoi bon regarder The Voice pour y retrouver ce que l’on entend tous les soirs à la terrasse de Boisset aux Saintes, ou tard le soir sur la Place du Forum… ?

Un salutaire intermède musical (ayant permis au passage de voir la France prendre une déculottée à l’Eurovision) a été marqué par l’absence de voix de Yannick Noah, laquelle même « renforcée » par celle d’Amir, ne fait pas vibrer la moindre aiguille sur le potentiomètre. En revanche, le gentil Jean-Louis Aubert a bien fait chanter le gentil Kendji sous les yeux du gentil Mika qui s’est répandu en gentils remerciements. Jennifer en avait les larmes aux yeux. De rage. Puis la gentille sorcière corse a fait chanter son inutile, avant que les grosses voix de Garou et Maximilien N’en appellent « A une petite aide des amis »…

Après quelques autres mélodies convenues, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes télévisuels possibles, jusqu’à l’heure du verdict. Longuement attendu mais si connu d’avance…

vendredi 9 mai 2014

A l'heure du bilan

A quoi bon commenter une épreuve qu’à mes yeux seul l’un des quatre concurrents me semble mériter d’emporter ? J’ai suffisamment écrit ici même ce que je pensais d’Amir, Kendji et Wesley sans qu’il soit besoin d’y revenir. Maximilien Philippe, lui, n’a pas encore montré ses limites. Alors je ne regarderai cette finale que pour découvrir s’il saura encore nous étonner.
A tout à l’heure peut-être, donc, et nous nous offrirons quoi qu’il en soit avec plein d’appétit un petit flash back sur les épisodes précédents.

Bon. Le verdict se faisant attendre, voici un petit bilan de cette troisième édition du télé-crochet auquel je vous ai rendus acccros…

Eblouissante saison de The Voice ! Des pépites ont surgi, évanouies comme des étoiles filantes. Leïla, notamment, et son « Caravane » d’anthologie, Pierre Edel, un showman d’importance, Fabienne Della-Monica, la Diva altoligérienne, Lioan et sa puissante émotion, Bruno Moreno et son énergie vitale, l’ouragan Jacynthe Véronneau, la sensualité de l’irréelle Mélissa Bon et toute la classe de Sophie Delmas.
D’autres ont été sacrifiés sur l’autel des majors du disque. Flo tout d’abord : « Tu n’as que seize ans, tu as une grande carrière devant toi ». Autrement dit, trop petit pour faire (de) la maille ! Viens donc sur scène à Montluçon, Flo, tu y seras le bienvenu : on aime les chanteurs qui en ont, même s’ils sont encore en devenir. Autre assassinat en public et devant témoins, celui de Spleen, un phénomène exceptionnel qui aura sans doute commis la faute de goût de prendre la défense des intermittents du spectacle…

La fâcheuse demi-finale ne doit nous faire perdre de vue ni la captivante Elodie, ni l’extraordinaire Stacey King. Pas de filles en finale ? Qu’importe, nous les portons dans nos cœurs.

Rassurez-vous, recalés de la première et de la dernière heure ! A part l’extraordinaire Julien Doré et l’immense Nolwenn Leroy, ce sont les seconds couteaux qui peuvent se tailler la part du lion. Que reste-il de Florian Rizon ? Qui peut citer une chanson du disque de Johan Fréget ? A quel concours avait participé Olivia Ruiz ? A moins de s’appeler Jennifer, les classements et récompenses n’ont que peu d’importance aux oreilles du grand public. Des talents, nous en avons entendus, comme Al Hy dans la première saison, ou l’explosive Ludivine l’an passé. Et surtout la merveilleuse et captivante Angelina Wismes, dont les accents de « Mon enfance » accompagnent chacun de mes pas dans mon jardin. « The Voice » a ceci de magique de susciter la curiosité, d’aiguiser les sens et d’éveiller l’esprit critique. Le tout dans une bonne ambiance, certes parfois trop langue de bois, mais servi par une production hors normes capable de s’offrir les meilleurs musiciens du marché.
Merveilleuse Angelina

 Al Hy dans la Saison1









Comme chaque année, comme un soir de finale de rugby, le printemps rayonne quand l’espérance se tarit. A quand de nouvelles découvertes? A quand des nouveaux déchirements et de nouveaux coups de cœur ? A quand de nouveaux sons qui viennent réchauffer aux fins fonds de l’hiver des cœurs énamourés d’un été de bonheur ? Quand sonneront pour nous ces voix inexprimées que nous attendons tous ?
Vivement janvier prochain, et merci à vous tous !

samedi 3 mai 2014

S'il ne fallait choisir...

Magnifique ouverture ! Quand la prod de TF1 met le paquet, ça fait du grand spectacle ! Les huit postulants ont (presque) tous été à la hauteur… Le tout ponctué d’un cocasse « Quel parcours parcouru » de Nikos. Quel métier de débiter des banalités à longueur de soirée…

Curieux choix musical de Maximilien Philippe, eu égard à sa tessiture. Mais dès les  premières notes, on aura compris : son « Blues du businessman » achevé à la batterie était poignant, éblouissant de sincérité et de puissance. Quel dommage qu’il fût opposé à la créativité protéiforme du génial Igit. Renouant avec sa passion pour le rhythm’n’blues, il a une fois de plus livré sa propre version d’un grand classique. Manquant malheureusement de coffre, il est apparu moins à l’aise que les semaines précédentes. Quelle joie enfin, de voir deux jeunes gens interpréter le si entraînant « It’s not unusual » accompagnés de musiciens irréprochables qui exprimaient dans leur jeu un plaisir palpable… Le public a jeté un sort à Igit mais Garou ne pouvait être que rayonnant avec deux artistes pareils…

Pureté et profondeur dans la voix incroyablement juste d’Elodie, avant qu’elle ne sorte des rauques inattendus de la part d’une jeune fille aussi délicate. La chanson ne valait pas tripette mais elle a su lui donner de l’âme et de la force. On n’en attendait pas moins d’elle. Kendji serait vilain, chevelu et boiteux qu’il ne serait sûrement pas arrivé à ce stade de la compétition. Très à l’aise dans les tonalités de « Belle », il n’a pas été surprenant. C’était même un peu plat, à l’image de la Camargue, qui, elle, en revanche, est pleine de mystère. Il aurait mieux fait de reprendre « Bamboleo ».

Au final, le « Papaoutai » en commun avec Mika était particulièrement vilain…

Comme prévu, le bogosse a pulvérisé sa concurrente. Sans tenir compte de la pression des majors du disque et sur leur seule prestation de ce soir, c’était totalement immérité. A noter que Mika s’était fait tailler un costume dans les rideaux de ma grand-mère.

A chaque mélodie, Stacey King apporte sa propre touche trainante. Plus chaleureux, plus nourri, plus riche que chez Tina Turner, son “We don't need another hero”  a montré qu’elle peut dès maintenant prétendre aux plus grandes scènes du monde. Lors de la saison dernière, j’avais suggéré que l’on interdît aux participants de s’en prendre à Freddie Mercury. Avec son vibrato pénible, une justesse relative et une totale absence de nuances, Wesley m’a hélas donné raison tout en me traumatisant les tympans. Peu importe que le public l’ait choisi : comme ça, il pourra vendre des disques. Ou au moins en enregistrer un…

Avec son anneau dans le nez, Manon a eu beau chanter « Que je t’aime », ce n’est pas réciproque. Il ne suffit pas de crier juste et de grincer de la même façon tous les samedis pour devenir une grande artiste. Ce titre rare appelle moins de théâtre et plus de véritable émotion. Quant à Amir chantant du Corneille, c’était aussi sexy que du chou bouilli sans sel servi avec un filet de merlan de la même eau.

Restent donc en lice Amir, Kendji, Wesley et Maximilien. Je ne suis pas sûr de regarder la finale. Seul me motive le « grand petit homme ». On le verra sur scène bientôt…