samedi 3 mai 2014

S'il ne fallait choisir...

Magnifique ouverture ! Quand la prod de TF1 met le paquet, ça fait du grand spectacle ! Les huit postulants ont (presque) tous été à la hauteur… Le tout ponctué d’un cocasse « Quel parcours parcouru » de Nikos. Quel métier de débiter des banalités à longueur de soirée…

Curieux choix musical de Maximilien Philippe, eu égard à sa tessiture. Mais dès les  premières notes, on aura compris : son « Blues du businessman » achevé à la batterie était poignant, éblouissant de sincérité et de puissance. Quel dommage qu’il fût opposé à la créativité protéiforme du génial Igit. Renouant avec sa passion pour le rhythm’n’blues, il a une fois de plus livré sa propre version d’un grand classique. Manquant malheureusement de coffre, il est apparu moins à l’aise que les semaines précédentes. Quelle joie enfin, de voir deux jeunes gens interpréter le si entraînant « It’s not unusual » accompagnés de musiciens irréprochables qui exprimaient dans leur jeu un plaisir palpable… Le public a jeté un sort à Igit mais Garou ne pouvait être que rayonnant avec deux artistes pareils…

Pureté et profondeur dans la voix incroyablement juste d’Elodie, avant qu’elle ne sorte des rauques inattendus de la part d’une jeune fille aussi délicate. La chanson ne valait pas tripette mais elle a su lui donner de l’âme et de la force. On n’en attendait pas moins d’elle. Kendji serait vilain, chevelu et boiteux qu’il ne serait sûrement pas arrivé à ce stade de la compétition. Très à l’aise dans les tonalités de « Belle », il n’a pas été surprenant. C’était même un peu plat, à l’image de la Camargue, qui, elle, en revanche, est pleine de mystère. Il aurait mieux fait de reprendre « Bamboleo ».

Au final, le « Papaoutai » en commun avec Mika était particulièrement vilain…

Comme prévu, le bogosse a pulvérisé sa concurrente. Sans tenir compte de la pression des majors du disque et sur leur seule prestation de ce soir, c’était totalement immérité. A noter que Mika s’était fait tailler un costume dans les rideaux de ma grand-mère.

A chaque mélodie, Stacey King apporte sa propre touche trainante. Plus chaleureux, plus nourri, plus riche que chez Tina Turner, son “We don't need another hero”  a montré qu’elle peut dès maintenant prétendre aux plus grandes scènes du monde. Lors de la saison dernière, j’avais suggéré que l’on interdît aux participants de s’en prendre à Freddie Mercury. Avec son vibrato pénible, une justesse relative et une totale absence de nuances, Wesley m’a hélas donné raison tout en me traumatisant les tympans. Peu importe que le public l’ait choisi : comme ça, il pourra vendre des disques. Ou au moins en enregistrer un…

Avec son anneau dans le nez, Manon a eu beau chanter « Que je t’aime », ce n’est pas réciproque. Il ne suffit pas de crier juste et de grincer de la même façon tous les samedis pour devenir une grande artiste. Ce titre rare appelle moins de théâtre et plus de véritable émotion. Quant à Amir chantant du Corneille, c’était aussi sexy que du chou bouilli sans sel servi avec un filet de merlan de la même eau.

Restent donc en lice Amir, Kendji, Wesley et Maximilien. Je ne suis pas sûr de regarder la finale. Seul me motive le « grand petit homme ». On le verra sur scène bientôt…

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