jeudi 15 janvier 2015

Entrée en matière...


A la fin d'une semaine si éprouvante, le retour de The Voice ne pouvait que remettre un peu de baume au cœur, avec le vent de légèreté et de découverte qui porte le célèbre télécrochet aux cimes de l'audimat. Hélas, le niveau -homogène, certes- n'était pas au niveau de la première soirée de l'an passé.
D'emblée, une Laurie bizarrement attifée d'un bonnet improbable a affirmé une voix de jazz tout droit sortie des sixties. C'était parfait mais sans grand intérêt ni originalité. Par principe, les quatre coachs se sont retournés, Mika exhibant un magnifique uniforme de bouffon de la cour monégasque.
Une Carole-Anne venue du Québec s'est posée d'emblée en sérieuse candidate pour la suite des événements. Grand registre, forte personnalité, timbre ample et puissant, elle a ébloui Florent Pagny qu'elle a rejoint avec entrain. Ces deux dames sont en revanche restées muettes.
Lilian a bizarrement hurlé « Octobre » de Cabrel qui doit pourtant se filer comme de la dentelle. La voix était juste, mais le timbre pénible et le style mal assuré. Ce qui nous a valu des commentaires oiseux et prétentiards de Zazie façon Denise Glaser, qui a fini sans grande concurrence par s'attirer les grâces du fromager franc-comtois.
Jacques, de ses deux mètres de haut, a chanté lugubrement une lugubre chanson de Zazie. Des dispositions sans doute, notamment dans les graves, mais à peine entraperçues. A réentendre sur autre chose.
Sur le « Psaume de David », Battista a fait se retourner les quatre coachs dans le même instant. Pas toujours juste mais très recherchée et envoûtante dans les aigus, la voix de cette jeune femme représente un matériau encore brut d'où peuvent sortir bien des pépites. Les lèvres de Pagny en tremblaient d'émotion au point de lui faire perdre la parole.

« Une Barbie avec un caractère de camionneur et la voix qui va avec », Suny, une niçoise de 18 ans, voulait vivre le « moment le plus magique de sa vie ». Elle doit être sacrément contente de sa soirée ! Elle a littéralement enchanté la scène de sa voix généreuse, soutenue par un rythme et un chant extrêmement capiteux sur « Whole lotta love » de Led Zeppelin. On a hâte de la réentendre sur de la « musique de vieux »....
Awa Sy, petite parisienne de 20 ans a fait jaillir « Mama knows best » avec un enthousiasme communicatif et un registre très développé dans les aigus. Je n'aime pas beaucoup ce style, mais la jeune fille propose un sacré matériel vocal et une très forte personnalité scénique ! On lui souhaite une belle route avec Florent Pagny.
En un mot, tout roulait gentiment lorsque Yoann est entré en scène. D'une voix aussi puissante que son physique, le manceau a transcendé « Ces gens-là ». Sa très belle tessiture s'est parfaitement adaptée à la tragédie de Brel avec beaucoup de retenue précédant une montée tragique qui a littéralement mis le feu sur scène et, on l'imagine, dans nombre de foyers aussi. Avec une très belle personnalité assortie d'un tel talent vocal , The Voice 2015 tient l'un de ses grands noms..

On oubliera dès lors logiquement que Côme (17 ans) a consciencieusement massacré « Feeling good » d'un long cri nasillard pour la plus grande joie de la seule Jennifer.
Chaque année, The Voice nous offre une version originale de « Titanium » de David Guetta On n'oubliera pas celle de Dièse dans la saison 2. A l'aise dans les graves, Gaëlle, jolie maman de 30 ans, l'a envoyé sans beaucoup de nuance mais avec un répertoire puissant et beaucoup de conviction. Elle sera à bonne école chez Pagny, qui en dansait d'enthousiasme.

Pour une fois, Jennifer ne s'est livrée à aucun exploit capillaire ni vestimentaire. Un soulagement pour les yeux. Mais il faudrait pas que la peste s'embourgeoise. Quant à Zazie, on aimerait au contraire qu'elle s'encanaille un peu davantage. Pour un peu, on regretterait presque le débonnaire Garou...

A samedi prochain !

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